Cette série sur les âmes fleurs est née en avril 2020 pendant le premier confinement. Une heure par jour de promenade autorisée, elle-même limitée à un kilomètre autour de chez soi, sans possibilité d’aller saluer l’océan. D’un appétit d’espace toujours plus grand, nous devions patienter sur un territoire restreint censé être familier. Ma chance magnifique est d’avoir pu vivre cette restriction sur l’île de Ré, une gratitude cultivée au quotidien depuis que j’y réside. Et la surprise fût enchantée de découvrir le bouillonnement du printemps au rythme des oiseaux chanteurs. Tel un paradis retrouvé en l’espace d’une poignée de jours sans trafic routier ou aérien. L’humanité en convalescence obligatoire face à la pandémie, la santé aux aguets, l’économie en suspension, et finalement, un désir de nature plus conscient.